Est-ce la fin du papier?

Le défi n'est plus de se diriger vers de nouvelles plateformes. Il s'agit plutôt de créer une expérience utilisateur à la fois innovante pour le média et se rapprochant du sentiment vécu par le lecteur, lorsqu'il tient un journal traditionnel. Sommes-nous en donc en train de dire adieu au papier ou plutôt de lui donner une seconde vie?

Depuis quelques années déjà, de plus en plus de journaux se détournent des imprimeries pour concentrer tous leurs efforts et investissements dans leur transformation numérique. Ils entendent dire depuis longtemps déjà que le papier est condamné et cela se confirme dans les habitudes des plus jeunes lecteurs. En effet, si la nouvelle n’apparaît pas sur leur fil d’actualité Facebook, Instagram ou TikTok, peu de chances qu’ils en aient connaissance. Toutefois, nous ne pouvons pas les blâmer : nous posons tous nos questions à Google plutôt que de chercher dans les livres de la bibliothèque. Nous pouvons donc affirmer que le numérique transforme nos comportements de lecteurs. Tout comme la télévision a fait de l’ombre à la radio, le Web a changé notre rapport à l’actualité.

Nous pourrions même nous demander si nous avons toujours besoin des médias traditionnels, à une ère où tous peuvent consommer, créer et partager du contenu à partir d’un téléphone intelligent. La réponse est simple : absolument. Nous avons besoin de journalistes professionnels qui ont pour mission de nous rapporter, de manière impartiale, des faits rigoureusement vérifiés. D’ailleurs, que cela soit le journal, la radio ou la télévision, la forte majorité (pour ne pas dire l’unanimité) incluent désormais les réseaux sociaux dans leur stratégie de contenu. Nous n’avons qu’à penser à Rad (laboratoire de journalisme de Radio-Canada) ou Brut (média français de vidéos sur l'actualité) qui, pour rejoindre un public plus jeune, produisent des vidéos et publient régulièrement sur Instagram.